Publié dans Politique

Pipeline Efaho, approvisionnement en eau à Antananarivo, ... - Le ministre de l’Eau rassure sur l’avancée des travaux

Publié le jeudi, 02 janvier 2025

Dans cette interview, le ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH) Lalaina Andrianamelasoa fait un point détaillé sur les avancées du projet de pipeline Efaho et les autres initiatives pour améliorer l’approvisionnement en eau, notamment dans le Sud du pays. Il aborde également les défis rencontrés à Antananarivo, ainsi que les solutions à court et long terme mises en place pour répondre aux besoins urgents de la population. 

 

La Vérité () : Où en est le projet Efaho ?

MEAH (-): Nous avons tous entendu le récent discours du Président de la République. La question de l'eau représente un véritable défi. Deux grands enjeux ont été mis en avant, bien que le problème de l'eau concerne l'ensemble du pays. 

Le premier défi concerne le Sud du pays. La situation y évolue de manière significative. Il n’est plus seulement une question d’agir dans l’urgence. Bien qu'il soit nécessaire de répondre rapidement, nous avons désormais des solutions pour y faire face, avec des actions à court, moyen et long terme.  Il existe plusieurs types de projets d’approvisionnement en eau dans le Sud, et l'on ne se contente pas d'une seule solution. Il y a des projets de grande envergure ainsi que des plus modestes.

Concernant les pipelines, il en existe plusieurs types dans cette Région. Le plus important est le pipeline Efaho. Une grande partie des tuyaux destinés à ce projet est déjà arrivée. Il existe une technique spécifique pour la gestion de ce projet de pipeline, en partant de la source pour ensuite descendre, collecter et traiter l'eau. Nous sommes maintenant à une phase avancée du projet.

(): Des détracteurs remettent en cause l’avancée du projet. Que répondez-vous à cela ?

(-) : Lorsque toutes les infrastructures de collecte seront bien installées, le pipeline fonctionnera. Au début, il était envisagé de lancer l'installation des tuyaux en même temps. Cependant, même si des études ont été réalisées, c’est vraiment sur le terrain que l’on peut observer la réalité. Il y a parfois des attentes de la part des populations locales, et aussi des directives des autorités locales. Il y a de nombreux paramètres à gérer pour l’exécution des travaux. La priorité, cependant, est de commencer par la collecte de l’eau. 

Il y a des stations de pompage et de traitement à mettre en place avant de pouvoir acheminer l'eau par tuyaux. Tout cela est d'ordre technique. Lors des discussions avec les techniciens, il a été décidé de bien terminer toutes les installations au niveau de la collecte, de s'assurer que l'eau qui sort de la station de traitement est de bonne qualité, qu'il s'agisse d'eau potable ou brute, avant de procéder à l’installation des tuyaux. La réalisation de la RN13 est aussi un paramètre qui rentre en ligne de compte et permet d’explorer des solutions plus efficaces pour l'entretien et la distribution du pipeline. En cours de route, de nombreux paramètres rentrent en jeu pour améliorer la mise en œuvre du projet. Mais j’affirme que le projet pipeline avance bien.

() : Et quels sont les autres projets dans le Sud ?

(-) : Il existe effectivement une variété de projets de pipeline dans le Sud. Les pipelines permettent d’une part de réduire les pertes, de limiter l’évapo-transpiration, sachant le climat dans le Sud, et permet aussi de garantir un débit régulier grâce à l’écoulement en charge. La question n'est plus une urgence, mais plutôt une question de résilience et de développement. Nous abordons maintenant la question de l'approvisionnement en eau sous un angle de durabilité et de développement à long terme. 

Nous ne parlons plus uniquement d’Ambovombe, mais également des Régions d'Androy, Anosy et Atsimo- Andrefana. En dehors du pipeline Efaho, il y a d'autres projets importants. Le pipeline qui commence à Mandrare sera terminé vers la fin du mois de février. Ce projet alimentera également une partie d’Ambovombe. Une réception technique provisoire est envisagée prochainement. 

Un rallongement entre Ampotaka et Beloha  est étudié. Celui-ci fonctionne déjà, mais on pense à poursuivre celui-ci jusqu’au Faux-Cap. Enfin, il y a le projet MIONJO, qui prévoit de faire passer un pipeline de Bemamba à Ambovombe, et les études sont en cours. 

Nous avons également le projet à Havelo Mandrare, un grand barrage prévu à Tsivory, qui stockera de l’eau. Il s’agit d’une solution face aux incertitudes climatiques concernant les précipitations. Nous avons déjà réussi à construire des barrages comme ceux de Mantasoa et Tsiazompaniry, et nous réalisons actuellement des études similaires dans le Sud et à Antananarivo. Sans oublier aussi les projets d’unité de désalinisation d’eau.

(): Et qu'en est-il de la situation de l'approvisionnement en eau à Antananarivo et dans ses environs ?

(-) : La situation à Antananarivo est un véritable défi. Lorsqu'il y a un problème majeur, il faut apporter une solution à la hauteur du problème, mais ces solutions doivent être partagées. Le Président a souvent rappelé que le problème réside à la fois dans la production d'eau et sa distribution. Ce problème ne date pas d’hier, il existe depuis des décennies. La situation ne cesse de se détériorer, car l’eau, comme toute infrastructure, nécessite une maintenance continue.

Lorsque la distribution d'eau devient difficile, il est impératif de veiller à ce que l'eau arrive aux populations. Il est normal que l'eau produite, avec un écart pouvant atteindre 100 000m3 par jour, subisse des pertes dans le système de tuyauterie. Il est donc compréhensible que l'eau n'arrive pas toujours directement aux consommateurs. Nous devons apporter une solution d'urgence pour faire parvenir l'eau à la population.

Si l’eau ne peut pas être livrée via les tuyaux, elle sera acheminée par camions-citernes. Il est également prévu d’installer rapidement des infrastructures à petite échelle pour répondre aux besoins immédiats de la population. Nous allons déployer des pompes solaires et installer des forages autonomes, qui fonctionnent directement via des systèmes de filtration, pour améliorer l'approvisionnement en eau dans certains quartiers.

() : Quelles sont les solutions à long terme pour résoudre ces problèmes ?

(-): Les solutions à long terme pour Antananarivo ont commencé en 2022, avec un plan visant à rénover complètement le système d'approvisionnement en eau de la ville et à installer de nouvelles stations de production. C'était une décision prise par le Président dès son premier mandat. La rénovation du réseau de canalisation à Antananarivo est un travail complexe. 

Nous allons remplacer 64 km de tuyaux. Les études devront prendre plus qu’un mois.  De plus, plusieurs nouvelles stations de pompage vont être créées, comme celles d’Amoron'Ankona (50 000m3/jour) et d'Ambohitrimanjaka (30 000m3/jour). Les stations de traitement de Faralaza, Vontovorona et d'autres seront modernisées. Il est prévu d'ajouter une nouvelle station de pompage à Mandroseza. Quatre nouvelles stations de traitement conteneurisés seront mises en place, pour un total de 14 stations. Ces travaux permettront d'augmenter la production d’eau à plus de 300 000m3 par jour. Parallèlement, 50 km de nouveaux tuyaux seront installés sur l’ensemble du côté ouest d’Antananarivo, et 23 km supplémentaires sur le côté est. 

 

Des perturbations dans la distribution de l'eau sont à prévoir pendant ces travaux, mais des solutions sont déjà en place, comme l'achat de 35 bonbonnes d’eau et de 18 camions-citernes pour assurer l'approvisionnement en eau.

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